Le Marathon des Sables 2015 de Bruno

Marathon des sables 2015

Avant de commencer ce résumé je voudrais remercier mes sponsors principaux : Irp Auto ,Mr Bequet, ensuite mes amis(es) de Facebook, pour leurs apports financiers.

Jeudi 02 avril 2015 :

Départ de chez moi vers 15h, j’ai environ 3h30 de route pour me rendre à l’hôtel sur Rungis pas loin de l’aéroport d’Orly, j’y serai dans les temps. Je prends  ma chambre et je vais tranquillement manger, prendre une douche et me coucher pour un réveil à 5h.

Je prends un taxi car la navette de l’hôtel démarre seulement à 6h, pas de chance et en plus au lieu de me déposer à Orly sud il me dépose à Orly ouest, tant pis je ferai la liaison des 2 en marchant.

Direction le comptoir Transavia où il y a déjà pas mal de monde, ça y est j’ai le billet d’avion et je serai avec Guy qui est sur Facebook avec moi. Décollage prévu à 8h pour une arrivée à Ouarzazate en fin de matinée. Après notre arrivée là-bas, nous montons dans les bus pour nous rendre 350km plus bas dans le désert Marocain (le grand Sahara).

Nous déjeunerons en milieu de route, le voyage est très long. Donc arrêt pipi :

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On remonte dans les bus et nous descendons encore plus au sud pour arriver enfin dans le Sahara, de là on perçoit le bivouac, on descend les valises et perception des tentes, c’est la galère car on avait prévu d’être entre copains mais il y a plusieurs départs d’avion et obligatoirement çà arrive par vague. Une petite vue des tentes :

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On aménage la tente car on sera 8, normalement. Pascal est arrivé par l’avion précédent donc il est déjà opérationnel, on sera l’un à côté de l’autre, les suivants vont arriver vers 22h.

Ça y est la tente est presque complète, il ne manque que Jean-François, en fait il sera sur une autre tente.

Samedi 04 avril 2015 :

La nuit a été courte et pour ainsi dire pas dormi. On va déjeuner avec l’organisation, ensuite pas grand-chose à faire, puis repas du midi et l’après-midi on va rendre nos valises et passer au contrôle des sacs pour voir si tout est aux normes, le mien fera 8.8kg sans l’eau.

Un groupe nous jouera de la musique le soir, ambiance bon enfant, puis dernier repas avec l’organisation et le lendemain on entre en auto-suffisance, sauf l’eau qui nous sera fournie environ tous les 12km.

Dimanche 05 avril 2015 :

Debout à 6h du matin, la nuit a été rude, surtout que l’on dort sur un tapis. On prend notre petit déjeuner Lyophilisé, on se prépare, on vérifie les sacs et direction le sas de départ,

La tente au complet :

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Etape n°1 – Jebel Irhs / Oued Tijekht : 36,2 km

Après les consignes de départ nous voilà lâchés dans le désert avec la musique de AC /DC et leur tube : Highway to Hell, tous les matins nous aurons cette musique à 8h30 pour le départ des épreuves.

C’est parti, les fauves sont lâchés, les premiers sont déjà loin, je cours, pour l’instant, il ne fait pas encore très chaud, c’est supportable mais la température va rapidement monter. On alterne les petites côtes, les terrains caillouteux, un peu de sable. Dès que ça monte je marche, le sac à dos pèse quand même assez lourd. Ensuite nous avons droit aux petites dunettes, pas forcément simple là dedans, on doit juste faire attention aux barrières horaires sous peine d’être mis hors courses, ça va, j’arrive à gérer malgré la chaleur qu’il fait, mais le temps passe, je me souviens de cette étape que j’avais parcourue en 2013.

On passe entre 2 montagnes, je sais qu’il y a encore une belle côte à grimper avant de redescendre et de faire 1 km et de terminer au bivouac. Zou ! c’est parti pour cette côte avec des rochers, bien sûr. Arrivé en haut, j’aperçois le campement, je redescends, la ligne d’arrivée approche, çà y est je passe cette ligne 7h26 plus tard. Nous avons droit à un thé, trop bon puis nos 4.5litres d’eau pour la soirée, eau avec laquelle nous devons nous faire à manger, boire, se laver.

Pour ma part je me ferai une soupe calorique soit 526 calories et ensuite je lirai mes emails et bonne nuit, enfin, si on veut car pas moyen de trouver le sommeil.

Etape n°2 – Oued Tijekht / Jebel El Otfal : 31,1 km

Cette étape sera la moins longue mais au combien difficile. Hier soir j’avais une grosse brûlure sous le pied gauche, un collègue de la tente me donne un compeed, sorte de pansement qui remplace la peau, j’en mets un côté gauche et un côté droit car les 2 pieds ont soufferts.

C’est parti pour cette 2eme étape où il y aura une barrière horaire au cp2 (point de contrôle), juste avant le jebel Otfal.

Démarrage en douceur car c’est plat, mais je ne peux plus courir déjà car le mal des pieds devient de plus en plus sérieux. J’ai des bâtons et heureusement car ils m’aident à marcher sur les flancs. Nous attaquons le premier jebel, celui-ci est caillouteux et pour les ampoules, c’est l’enfer. Ensuite ce sera un monotrace où il vaut mieux s’abstenir de doubler si on ne veut pas finir en bas. Mes pieds sont de plus en plus douloureux, vivement que l’on arrive au cp1, que je puisse aller voir les toubibs.

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C’est bon, j’arrive au cp1 et je rentre sous la tente médicale et la personne qui me soigne me dit qu’il ne fallait pas mettre de la compeed, surtout sur un marathon des sables. Du coup, il va commencer à m’ôter ces pansements et il va me mettre de l’éosine et des nouveaux pansements, 1h de passée à ce cp mais bon c’était une obligation.

Je repars et au bout de 15 minutes j’entends un bruit, zut c’est mon sac de couchage qui vient de tomber, pfff il faut que je tombe mon sac à dos, refixe le sac de couchage et je repars, soit 15 minutes plus tard. Je continue et je commence à marcher un peu plus vite, un peu de sables, puis on attaque le 2eme jebel, celui-ci est dur, çà grimpe bien et arrivé en haut je vois Anne, ma petite infirmière qui m’avait soigné il y a 2 ans, une petite photo souvenir :

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On discute 2 minutes et je repars, le coin est superbe mais technique, alors on va faire attention où on met les pieds. Grande descente ensuite et on traverse le lac asséché, le cp2 est au bout et juste après c’est le terrible jebel otfal avec ses 30% de dénivelé positif.

Je suis au cp2 à 15h15 soit 45 minutes d’avance sur la barrière. C’est parti pour l’ascension et là,c’est l’enfer, ça grimpe sec, j’ai dû mal mais il faut que j’y arrive, je sais que mes ami(e)s me suivent, je ne vais pas les décevoir quand même. Photo du jebel :

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Arrivé enfin en haut, maintenant c’est la descente très technique : si je prends une gamelle, je suis mort. Avec mes ampoules, j’ai bien dû mal à gérer. Au bout d’un certain temps, j’arrive en bas, il reste 1 km de dunes, après 1 km environ de terrain plat et c’est la fin. Je terminerai cette étape avec Sandrine et Cécile à 17h41, le sac à dos est lourd ,je suis épuisé. Je me dirige vers la tente, Laurent me voit arriver, j’ai les larmes qui arrivent. Il me retire mon sac à dos, je m’écroule dans la tente, repos 15 minutes, ensuite une soupe, lecture des emails et dodo.

Etape N°3 – Jebel El Otfal / Jebel Zireg : 36,7 km

Encore une nuit où j’ai mal dormi, ça commence à me peser. Aller, on attaque l’étape 3. Celle-ci va être presque plate, mais longue quand même car elle fait pas loin de 37km et mes pieds vivent l’enfer.

Il sera question de sable, cailloux (juste pour rappeler à mes pieds qu’ils sont là).

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Voilà le genre de terrain de la journée, cette étape sera longue et elle servira pour se mettre en jambes pour le lendemain, car demain c’est le gros de la semaine, alors aujourd’hui je vais gérer comme je peux et terminer. Mais lorsque je vais arriver sur le bivouac le soir, mes pieds me font tellement souffrir que je me demande si je vais prendre le départ de la grosse distance de demain. Bon, la nuit porte conseil, mais là je suis ko.

Etape n°4 : Jebel Zireg / Jdaid : 91,7 km

J’ai enfin passé une nuit correcte, ouf. Je me décide à prendre le départ. Pour cette étape, le temps donné est de 36 heures, comme ça c’est beaucoup, mais en réalité ce n’est plus la même chanson. Je sais également que je vais passer la nuit dans le désert, donc il faut que je m’y prépare. Les consignes sont données, bon c’est parti pour le départ. On va y aller cool (pas le choix de toute façon) et surtout terminer cette grosse étape. Sur cette étape, les 50 premiers partent 3h après nous, comme ça on les verra passer ; ça commence par du sable pendant quelques km et ensuite on attaque (encore) les cailloux.

Ça va être comme ça une bonne partie des 20 premiers km, là les 50 premiers arrivent, des avions de chasse, c’est beau à voir, ils nous doublent facilement.

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Je continue, ça va monter plus ou moins et on va reprendre le jebel otfal dans l’autre sens, c’est-à-dire que la descente technique, ce coup-ci, on va la remonter, on attaque les hostilités, les gens me suivent derrière, je prends par la gauche, des rochers, partout ça grimpe sec. 2 anglais derrière moi, on grimpe toujours et là je vois Didier, le non voyant, Brigitte et Gilles, ses guides, Grand respect à eux 3, j’arrive en haut, enfin, les 2 anglais me remercient de leur avoir ouvert le chemin, pas de soucis c’était avec plaisir, ils me prennent en photo :

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Puis direction la descente :

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Après, la descente va devenir plus technique, monotrace ensuite jusqu’au cp3 que je passerai à 18h37, soit presque 1h avant la barrière. Sur ce cp je vais changer de lunettes et mettre celles de nuit, je mets également la frontale et je vais repartir alors que Cécile arrive, on discute 5minutes et elle attend Sandrine, sa grande sœur. Je repars avec un groupe de japonais, aïe je ne comprends pas un seul mot de ce qu’ils disent. Il fait nuit, alors j’avance et j’en suis au 45ème km lorsque je me rends compte que j’ai oublié les lunettes de soleil (qui font vue également) au cp3, je suis dégoûté. J’arrive au cp4, c’est la tempête ; je demande à l’organisation de voir s’ils peuvent récupérer mes lunettes. La tente de repos où je suis s’écroule sous le vent et je prends un bâton sur le tibia, un gars essaye de le remettre et je prends le 2ème sur le dos, bon c’est pas la peine , je me sauve, direction le cp5.

A ce moment, j’en suis à 50 km donc encore 41.7… ben je ne suis pas arrivé et en plus, je rentre dans les dunes. Un italien me demande s’il peut partir avec moi, pas de soucis, je lui dis seulement que je n’avance pas vite du fait de mes ampoules, il s’en fiche, je pense qu’il doit paniquer de se retrouver seul, la nuit, dans les dunes. Ok on part tous les 2.

Ça n’avance pas vite mais on avance quand même lui et moi, seuls dans le désert. Le vent s’intensifie, le sol est dur pour l’instant, mais je sais que les dunes ne vont pas tarder.

Je suis toujours en tee-shirt et cuissard, il commence à faire froid et c’est parti pour les dunes, alors là, vive l’enfer. Je suis devant, l’italien ne veut pas passer devant pour éclairer, tant pis, je reste devant. On rattrape 2 personnes et je vois que ce sont mes 2 Anglais. Je reste devant, le vent est fort, les bâtons lumineux sont tombés donc pour avancer, vogue la galère.

Je leur fais signe de me suivre, à cet instant je suis sûr de moi et ils me suivent tous, le sable me fouette les jambes et j’ai l’impression que l’on ne sortira jamais des dunes.

Nous descendons maintenant et je vois, de loin, l’approche du cp 5, ça y est, le voilà le fameux cp 5, on y arrive à 4h du matin, je suis frigorifié. Je voulais emmener la petite équipe avec moi, ne pas les perdre : c’est bon, j’y suis arrivé, le cp5 est là. Je vais chercher une place sous la tente et me reposer un peu en enfilant ma combinaison tyvek. Je n’arrive pas à dormir, mais je me repose une bonne heure et je repars.

Il fait froid à 5h30 du matin, je garde ma combinaison et j’avance. Zut, toilettes obligent, j’enlève la combi et le sac et après je repars en cuissard.

Long, très long chemin vallonné, je vois encore une côte, suivie d’une descente, et… et le cp, voilà le cp6, soit 75 km environ, il me reste encore 16km à parcourir. Arrivé au cp, je vois l’italien, je m’arrête 5 minutes et je lui dis que je repars, du coup il part tout de suite, bon il veut arriver avant moi ? lol

On va avoir chaud tout le long entre le cp6 et le cp7, pas un mot entre nous mais on sait que l’on peut compter l’un sur l’autre, une confiance s’installe entre nous, je m’arrête à l’ombre et il vient à mes côtés, il prend un meilleur chemin que moi, je le suis ,une amitié entre lui et moi, c’est juste magique.

Voilà le cp7, on est ko tous les 2, je lui offre de la viande séchée, il adore. On se repose 5 mn et on ne s’attarde pas, hors de question, go ! avances, l’ami de la longue étape.

image015Il fait une chaleur d’enfer, je lui fais signe que je m’arrête 1mn sous un arbre, il me suit ; on repart, il reste 2km, on va y arriver tous les 2, aller Renzo, accroches-toi, on termine ensemble.

Goooooooooo on termine. Séquence émotions, on passe la ligne ensemble, 32h, là c’est top, poignée de mains, on prend nos bouteilles d’eau et direction la tente, et avant d’arriver sous la tente, les gens se lèvent et applaudissent mon passage, brrr frissons…

J’arrive à la tente et je repars voir si les commissaires ont trouvé mes lunettes. Non, rien, j’y retournerai plus tard et ils les auront récupérées. Géniallllllll

Il est l’heure de manger un peu, car il reste 42 km à parcourir avant d’être Finischer du 30eme marathon des sables.

 

Etape n°5 : Jdaid / Kourci Dial Zaid : 42,2 km

Une ultime étape de 42.2km soit un marathon pour terminer ce M.D.S, peu de repos entre hier soir et ce matin, çà va être long encore mais je sais que c’est la dernière donc on va être fort, très fort.

Top départ, direction les dunes ,nous allons passé des plateaux caillouteux, c’est parfait pour mes ampoules, vive l’enfer ,je vais allé jusqu’au cp 1 et cp2 avec des pieds brulés , entre le cp2 et 3 je vais demander à un doc un médicament pour la douleur ? 10 minutes après je me sens légèrement mieux et j’avance en allant chercher le cp3.

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Les dunes sont superbes ,maintenant on continue sur un chemin caillouteux et je vois passer un 4×4 à côté de moi avec un concurrent dedans et c’est Paulo, il abandonne alors qu’il reste 18km, je n’arrive pas à retenir mes larmes, je suis si triste pour lui, il met son pouce en l’air en me faisant signe d’avancer, ce que je fais mais il s’arrête avec le 4×4 100 mètres plus loin, j’arrive et mes larmes coulent, il est devant le camion et me voit, il me prend dans ses bras et on pleure tous les 2, sans se dire un mot, il me fait signe de repartir.

Je vais bientôt arriver au dernier cp et là je vois Anne, l’infirmière, on se fait la bise et papote 2 minutes, elle me donne 2 cachets pour le soir et le lendemain, merci à toi, il me reste 9km pour terminer et çà me donne un peu de baume au cœur et j’avance plus vite ,je vois le bivouac, j’y arrive.

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Encore 200 mètres et c’est la fin, çà y est je passe la ligne, on me remet la médaille, décompression, je revois mon italien, une étreinte amicale entre lui et moi, il me dit merci avec une larme sur la joue, dur dur, je pars à ma tente retrouver mes camarades, personne n’a abandonné, on mange et on va se coucher car il reste l’étape charity de 11km environ où on sera tous en tee shirt bleu.

Etape CHARITY UNICEF – 11,5 Km

Nous voilà parti pour l’étape charité, une étape dans les dunes de Merzouga, c’est juste superbe, tout le monde se parle, petite photo avant le départ avec les personnes de ma tente.

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On mettra un peu plus de 3 heures pour faire cette étape, là avec mon ami de la tente, le polonais très sympa.

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Le mds se termine, on remonte dans les bus, direction Ouarzazate, un pique nique vite fait mais par contre près de 8h de bus, l’enfer, les pieds gonflés.

Nous arriverons le soir dans la ville, le restau ferme dans 30 minutes, pas le temps de prendre la douche, çà, ce n’est pas cool, je la prendrai après, la chambre est horrible, 3 dans 12m2, la douche fuit, il y a de l’eau partout, bref aller on va au dodo.

Le lendemain c’est quartier libre, restau avec les amis de la tente et ensuite je retournerai à l’hôtel pour flâner un peu.

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Le soir ce sera repas à l’hôtel et le lendemain matin on va reprendre l’avion pour la France, j’y arriverai à 17h environ, ensuite une navette viendra me chercher pour me ramener à mon hôtel où je reprendrai ma voiture et terminer par 3h30 de route.

Voilà, je suis Finischer du 30eme sultan marathon des sables, j’ai beaucoup souffert de mes ampoules, j’ai vécu des moments très intenses, très riches, émotionnels également.

Maintenant un peu de repos, jusqu’à dimanche, ensuite préparation pour les 24h de Brives qui auront lieu le 14 mai.

Encore merci à vous toutes et tous pour votre soutien, à Irp Auto pour son apport

Bruno

 

 

 

 

 

 

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1 Commentaire

  1. Jérôme MATHIEU

    Hello Bruno,

    Bravo à toi pour cette superbe performance, un récit simplement émouvant, petit bonjour d’Hervé !

    @ te lire pour le 31ème

    Bye

    Répondre

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