Né pour courir : Vidéo de Christopher McDougall

Je ne sais pas si vous connaissez TED (Technology, Entertainment and Design), C’est une série internationale de conférences organisées par la fondation à but non lucratif The Sapling foundation. TED définit sa mission comme « propagateur d’idées », et met gratuitement à la disposition du public les meilleures conférences sur son site Web. Les exposés couvrent un large éventail de sujets, tel que la science, les arts, la politique, les questions mondiales, l’architecture, la musique… La très grande majorité du vidéo sont disponible avec des sous titres pouvant atteindre souvent 40 langues.

Je vous parle de TED pour introduire la vidéo de Christopher McDougall, l’auteur du livre « Burn to Run » (Né pour courir). Bestseller au Etats-Unis ( traduit en français en 2012).

Comme pour son livre, à travers un retour aux sources de la course à pied, lorsque courir faisait partie de notre instinct d’être humain, Christopher McDougall nous fait découvrir le minimalisme à travers entre autre les Indiens Mexicains, les Tarahumaras, qui ont l’habitude de courir pendant des heures dans les montagnes, pieds nus ou chaussés de simples sandales.

Vous trouverez ci dessous la vidéo avec un sous-titrage en français ainsi que la retranscription du texte si vous préférez lire. (Traduction : Elisabeth Buffard)

Et vous qu’en pensez vous ? les humains sont-ils fait pour courir sans l’amorti des chaussures de course à pied moderne. Êtes vous tenter ou avez déjà franchi le pas du minimalisme ?

Retranscription du texte de la vidéo TED « Born to Run » de Christopher Mc Dougall.

Courir : en gros, c’est droite, gauche, droite, gauche, n’est-ce pas ? Je veux dire, nous le faisons depuis 2 millions d’années, il est donc arrogant de présumer que j’ai quelque chose à dire qui n’a pas été mieux dit et présenté il y a longtemps. Mais ce qui est sympa avec la course, comme je l’ai découvert, c’est que quelque chose de bizarre se produit tout le temps dans cette activité. La preuve : il y a deux mois, si vous avez vu le marathon de New York, je vous garantis que vous avez vu quelque chose que personne n’a vu auparavant. Une femme éthiopienne du nom de Derartu Tulu apparait sur la ligne de départ. Elle a 37 ans, ça fait huit ans qu’elle n’a pas gagné le moindre marathon, et quelque mois plus tôt elle est presque morte en couches. Derartu Tulu était prête à raccrocher et à prendre sa retraite du sport, mais elle a décidé qu’elle allait jouer le tout pour le tout et tenter le gros lot dans la plus grande course, le marathon de New York. Sauf, mauvaise nouvelle pour Derartu Tulu, d’autres personnes avaient eu la même idée, y compris une médaille d’or olympique et Paula Radcliffe, qui est un monstre, la marathonienne la plus rapide de l’histoire jusqu’à présent. A seulement 10 minutes du record du monde messieurs. Paula Radcliffe est en gros invincible. C’est sa compétition.

Le coup du départ est tiré, et elle n’est même pas déjà perdante ; c’est la plus perdante des perdantes. Mais la plus perdante des perdantes s’accroche. Et au 35ème kilomètre d’une course de 42 km, voilà Derartu Tulu dans le peloton de tête. Et c’est maintenant qu’il se passe quelque chose de vraiment bizarre. Paula Radcliffe, la personne qui est sure de rafler le gros chèque des mains de la perdante des perdantes Derartu Tulu, saisit soudain sa jambe et commence à prendre du retard. Donc nous savons tous ce qu’il faut faire dans cette situation, n’est-ce pas? Vous lui balancez un grand coup de coude dans les dents et vous foncez vers la ligne d’arrivée. Dearartu Tulu a gâché ce scénario. Au lieu de partir en trombe, elle prend du retard, et elle saisit Paula Radcliffe, elle dit, « Allez. Viens avec nous. Tu peux le faire. » Et malheureusement, c’est ce que Paula Radcliffe fait. Elle rattrape le peloton de tête et elle s’avance vers la ligne d’arrivée. Mais alors elle prend du retard à nouveau. Et pour la deuxième fois Derartu Tulu l’attrape et essaye de la tirer. Et à ce moment-là Paula Radcliffe dit, « C’est fini pour moi. Vas-y. » C’est donc une histoire fantastique, et nous savons tous comment elle se termine. Elle perd le chèque, mais elle rentre chez elle avec quelque chose de plus grand et de plus important. Sauf que Derartu Tulu a gâché le scénario encore une fois. Au lieu de perdre, elle fonce et dépasse le peloton de tête et gagne, elle gagne le marathon de New York, rentre chez elle avec un bon gros chèque.

C’est une histoire qui fait chaud au cœur, mais si vous y regardez de plus près, vous allez inévitablement vous demander ce qui se passe exactement ici; Quand vous avez deux singularités dans un organisme, ce n’est pas une coïncidence. Quand vous avez quelqu’un qui est plus compétitif et plus compatissant que n’importe qui d’autre dans la course, là encore ce n’est pas une coïncidence. Si vous me montrez une créature avec des pieds palmés et des ouïes, c’est que d’une façon ou d’une autre il est question d’eau.

Quelqu’un avec ce genre de cœur, il y a une sorte de connexion là. Et la réponse à cela, je crois, se trouve dans le Copper Canyon au Mexique, où il y a une tribu, une tribu repliée sur elle-même, qui s’appelle les indiens Tarahumara. Et les Tarahumara sont remarquables pour trois raisons. La première, ils vivent de façon quasi inchangée depuis les 400 dernières années. Quand les conquistadors sont arrivés en Amérique du Nord, on pouvait faire deux choix : soit résister et combattre ou décamper. Les Mayas et les Aztèques ont combattu, et c’est pourquoi il reste peu de Mayas et d’Aztèques. Les Tarahumara ont adopté une stratégie différente. Ils se sont enfuis et se sont cachés dans ce système labyrinthique en toile d’araignée que forment les canyons qu’on appelle les Copper Canyons, et ils y sont restés depuis les années 1600. Essentiellement comme ils ont toujours été. La deuxième chose remarquable au sujet des Tarahumara est, quand ils arrivent à un âge avancé — 70 à 80 ans — ces gars ne courent pas des marathons, ils courent des méga-marathons. Ils ne font pas 42 kilomètres, ils font 160, 250 kilomètres d’un trait, et apparemment sans se blesser, sans problèmes.

La dernière chose remarquable au sujet des Tarahumara c’est que toutes les choses dont nous allons parler aujourd’hui, toutes les choses que nous essayons d’inventer pour trouver des solutions en utilisant toute la puissance de notre technologie et de nos cerveaux, des choses comme les maladies cardiaques, le cholestérol et le cancer et le crime, la guerre, la violence et la dépression clinique, toutes ces choses, les Tarahumara ne savent pas de quoi nous parlons. Ils ne sont pas affligés par toutes ces maladies modernes. Alors quel est le rapport? Une fois encore, nous parlons de singularités.

Il doit y avoir là des relations de cause à effet. Et bien il y a des équipes de scientifiques à Harvard et à l’université de l’Utah qui se penchent sur leurs cerveaux pour essayer de comprendre ce que les Tarahumara savent depuis toujours. Ils essayent de résoudre les mêmes genre de mystères. Et une fois encore, un mystère à l’intérieur d’un autre mystère — peut-être la clé pour comprendre Derartu Tulu et les Trahumara se trouve à l’intérieur de trois autres mystères, qui sont les suivants : Trois choses, si vous avez la réponse, venez au micro, parce que personne ne connaît la réponse. Et si vous la connaissez, alors vous êtes plus intelligent que tout le monde sur la planète Terre. Voici le mystère numéro un : Il y a deux millions d’années, le cerveau humain a grossi d’un coup. L’australopithèque avait un cerveau minuscule. Brusquement, les humains font leur apparition, Homo erectus, une tête grosse comme un melon. Pour avoir un cerveau de cette taille, il vous faut une source d’énergie calorique condensée. En d’autres termes, les premiers humains mangent des animaux morts, pas de débat, c’est un fait. Le seul problème est que, les premières armes à bord tranchant sont apparues, il y a seulement 200 000 ans.

Donc d’une certaine façon, pendant près de 2 millions d’années, nous tuons des animaux sans avoir d’armes. Et nous n’utilisons pas notre force parce que nous sommes les plus grandes mauviettes de la jungle. Tous les autres animaux sont plus forts que nous. Ils ont des crocs, ils ont des griffes, ils sont agiles, ils sont rapides. Nous pensons qu’Usain Bolt est rapide. Usain Bolt se ferait battre à plate couture par un écureuil. Nous ne sommes pas rapides. Ce serait une épreuve olympique : lâcher un écureuil. Quiconque attrape l’écureuil aura une médaille d’or. Donc pas d’arme, pas de vitesse, pas de force, pas de crocs, pas de griffes. Comment pouvions-nous tuer ces animaux ? Mystère numéro un.

Mystère numéro deux : Les femmes participent aux jeux olympiques depuis un bon moment, mais une chose qui est remarquable chez toutes les femmes sprinters, elles sont nulles, elles sont épouvantables. Il n’y a pas une femme rapide sur la planète et il n’y en a jamais eu. La femme la plus rapide sur un mile (1,6 km) l’a parcouru en 4’15 ». Je pourrais lancer une pierre et toucher un collégien qui peut courir plus vite que 4’15 ». Pour certaines raisons, vous êtes vraiment lentes. (Rires) Mais quand vous courez dans le marathon dont nous venons de parler, vous n’êtes autorisées à courir le marathon que depuis 20 ans. Parce qu’avant les années 1980, la médecine disait que si une femme essayait de courir 42 kilomètres, est-ce que quelqu’un sait ce qui se passerait si vous courriez 42 kilomètres, pourquoi on vous a interdit de marathon avant les années 1980 ? (Membre du public : son utérus se serait déchiré) Son utérus se serait déchiré. Oui, Vous déchireriez vos organes reproducteurs. L’utérus tomberait, littéralement tomberait hors du corps. Maintenant, j’ai assisté à de nombreux marathons, et je n’ai encore jamais vu ça. (Rires) Il y a donc seulement 20 ans que les femmes ont le droit de courir un marathon. Dans ce laps de temps très court que vous avez eu pour apprendre, vous êtes passées de la rupture d’organes au fait que vous n’êtes qu’à 10 minutes du record du monde masculin.

Et alors vous dépassez 42 kilomètres, pour aller jusque là où la médecine nous disait aussi que ce serait fatal pour les humains, souvenez-vous que Pheidippides est mort quand il a couru 42 kilomètres, vous allez jusqu’à 80 ou 160 kilomètres, et d’un coup ce n’est plus le même jeu. Vous pouvez prendre des coureurs comme Ann Trason, ou Nikki Kimball, ou Jenn Shelton, vous les mettez dans une course de 80 ou 160 kilomètres contre n’importe qui dans le monde et qui va gagner se joue à pile ou face. Je vais vous donner une exemple. Il y a deux ans, Emily Baer s’est inscrite dans une course appelée le Hardrock 100, ce qui vous dit tout ce que vous devez savoir sur la course. On vous donne 48 heures pour terminer la course. Et bien Emily Baer, une course de 500 participants, elle termine à la huitième place, dans les 10 premiers, alors qu’elle s’est arrêtée à toutes les stations d’appui pour allaiter son bébé pendant la course et pourtant elle a battu 492 autres personnes. Le dernier mystère : Comment se fait-il que les femmes deviennent plus fortes quand les distances s’allongent ?

Le troisième mystère est le suivant : A l’Université de l’Utah, on a commencé à étudier les temps à l’arrivée des gens qui courent le marathon Et ce qu’on a trouvé c’est que, si vous commencez à courir le marathon à 19 ans, vous deviendrez progressivement plus rapide, année après année, jusqu’à l’âge optimal de 27 ans. Et après ça, vous succombez aux outrages du temps. Et vous deviendrez de plus en plus lent, pour en fin de compte, revenir à la même vitesse que vous aviez quand vous aviez 19 ans. Donc environ 7 ans, huit ans pour atteindre votre maximum, et ensuite vous en éloigner, jusqu’à ce que vous reveniez à votre point de départ. Vous penseriez qu’il faudrait 8 ans pour revenir à la même vitesse, peut-être 10 ans, non, c’est 45 ans. Les hommes et femmes de 60 ans courent aussi vite que quand ils avaient 19 ans. Alors je vous mets au défi de trouver une autre activité physique — et pitié ne me dites pas le golf, quelque chose qui soit vraiment dur, où les personnes âgées prennent part autant que les adolescents.

Vous avez donc ces 3 mystères. Y a-t-il une pièce du puzzle qui permette de recouvrir tout ça ? il faut être très prudent à chaque fois que quelqu’un revient sur la préhistoire et essaye de vous donner une sorte de réponse globale, parce que comme il s’agit de préhistoire, vous pouvez dire ce que vous voulez et vous en sortir. Mais je vous pose le problème : si vous mettez une pièce au milieu de ce puzzle, d’un coup on commence à obtenir une image cohérente. Si vous vous demandez pourquoi les Tarahumara ne se battent pas et ne meurent pas de maladies cardiaques, pourquoi une éthiopienne pauvre appelée Derartu Tulu peut avoir autant de compassion et malgré ça être des plus compétitives, et pourquoi nous avons été en quelques sortes capables de trouver de la nourriture sans armes, peut-être simplement parce que les humains, pour autant que nous aimions penser que nous sommes les maîtres de l’univers, avons évolué comme rien de plus qu’une meute de chiens de chasse.

Nous avons peut-être évolué comme une meute animale. Parce que l’avantage unique que nous avons à l’état sauvage, là encore, ce ne sont ni nos crocs, ni nos griffes ni notre vitesse, la seule chose que nous fassions vraiment vraiment bien, c’est transpirer. Nous sommes vraiment forts pour transpirer et sentir mauvais. Meilleurs que tout autre mammifère sur Terre, nous pouvons vraiment bien transpirer. Mais l’avantage de ce petit inconfort social est le fait que, quand il s’agit de courir par de fortes chaleurs sur de longues distances, nous sommes superbes, nous sommes les meilleurs sur la planète. Si vous prenez un cheval un jour de forte chaleur, après 7 ou 8 kilomètres ce cheval est face à un choix. Soit il respire, soit il se rafraichit, mais il ne fera pas les deux, nous si. Alors et si nous avions évolué comme des animaux qui chassent en meute ? Et si le seul avantage naturel que nous ayons au monde était le fait que nous pouvions nous rassembler en groupe, aller dans la savane africaine, choisir une antilope et nous lancer comme une meute et courir jusqu’à ce quelle meure? C’est tout ce que nous pouvions faire ; nous pouvions courir vraiment loin par une journée chaude.

Et bien si c’est vrai, deux ou trois choses devraient être également vraies. La clé pour faire partie d’une meute, c’est bien le mot ‘meute’. Si vous lancez tout seul, et que vous essayez de pourchasser une antilope, je vous garantis qu’il y aura deux cadavres dans la savane. Il vous faut le soutien d’une meute. Il vous faut ces gens de 64, 65 ans qui font ça depuis longtemps pour comprendre quelle antilope vous allez en fait essayer d’attraper. Le troupeau explose et il se rassemble à nouveau. Ces pisteurs experts doivent faire partie de la meute. Ils ne peuvent pas être à 15 kilomètres en arrière. Il vous faut les femmes et les adolescents parce que les deux moments de votre vie où vous bénéficiez le plus des protéines animales c’est quand vous êtes une mère qui allaite et un adolescent en pleine croissance. Avoir une antilope morte là-bas et les gens qui veulent manger 75 kilomètres plus loin n’a pas de sens. On doit faire partie d’une meute. On a besoin que ces étalons de 27 ans au sommet de leur forme prêt à mettre la proie à terre, et on a besoin de ces adolescents qui apprennent tout le processus. La meute reste ensemble.

Une autre chose qui doit être vraie concernant cette meute : elle ne peut pas être vraiment matérialiste. On ne peut pas trainer toutes ces merdes derrière soi et essayer de pourchasser l’antilope. On ne peut pas être une meute en colère. on ne peut pas avoir de rancunes. Du genre « moi, je ne chasse pas l’antilope de ce type. Il m’a gonflé. Qu’il la chasse tout seul, son antilope. » La meute doit être capable de mettre son ego de côté, d’être coopérative et d’être soudée. En d’autres termes, on se retrouve avec une culture remarquablement similaire à celle des Taruhumara, une tribu qui est restée inchangée depuis l’âge de pierre. C’est un argument vraiment indiscutable que les Tarahumara font peut-être exactement ce que nous avons tous fait pendant deux millions d’années.

Et que c’est nous dans les temps modernes qui nous sommes éloignés du chemin. Vous savez, nous considérons la course comme cette chose étrangère qui est là pour nous punir de la pizza qu’on a mangé la veille. Mais c’est peut-être quelque chose de différent. Nous sommes peut-être ceux qui avaient un avantage naturel et l’ont gâché. Comment le gâchons nous ? Et bien comment gâchons nous les choses en général ? Nous essayons de faire de l’argent avec. Nous essayons de le mettre en boite, de l’emballer et de l’améliorer et de le vendre aux gens. Et ce qui s’est passé, c’est que nous avons commencé à créer ces choses sophistiquées amortissantes qui nous font courir mieux, qu’on appelle des chaussures de courses.

La raison pour laquelle ces chaussures de course m’énervent c’est parce que j’en ai acheté un million et j’avais toujours mal. Et je pense que, si quelqu’un ici court, et je viens d’avoir une conversation avec Carol ; nous avons parlé deux minutes en coulisses, et elle parle de fasciste plantaire. Vous parlez avec un coureur, je vous garantis qu’au bout de 30 secondes la conversation tourne autour des blessures. Donc si les humains ont évolué en tant que coureurs, et que c’est notre seul avantage naturel, alors pourquoi y sommes-nous si mauvais ? Pourquoi continuons-nous à nous blesser ?

Une chose curieuse à propos de la course et des blessures qui en découlent c’est que les blessures de course sont une nouveauté de notre époque. Si vous lisez la littérature traditionnelle et la mythologie, toutes sortes de mythes, toutes sortes de légendes, courir a toujours été associé à la liberté, la vitalité, la jeunesse et la vigueur éternelle. Ce n’est qu’à notre époque que la course est devenue associée à la peur et à la douleur. Géronimo disait que « Mes seuls amis sont mes jambes, je ne fais confiance qu’à mes jambes. » C’est parce qu’un triathlon apache consistait à courir 75 kilomètres dans le désert, s’affronter dans un combat à mains nues, à voler un groupe de chevaux, et à rentrer chez soi à bride abattue. Géronimo ne disait jamais  » ah, vous savez un truc, mes tendons d’Achille, j’ai des crampes, je dois me reposer une semaine » ou « je dois faire des exercices différents. Je n’ai pas fait de yoga. Je ne suis pas prêt. » De tout temps, les humains ont couru encore et encore. Nous sommes ici aujourd’hui. Nous avons la technologie numérique. Toute notre science vient du fait que nos ancêtres étaient capables de faire quelque chose extraordinaire tous les jours, qui ne nécessitait que leurs pieds nus et leurs jambes pour courir sur de longues distances.

Alors comment retrouver ça ? Et bien je vous soumet la première chose qui est de se débarrasser de tout l’emballage, de toutes les ventes, de tout le marketing, Débarrassez-vous de ces saletés de chaussures de course. Cessez d’être obsédés par ces marathons urbains, dans lesquels vous êtes nuls si vous faites 4 heures. Si vous faites 3 heures 59′ 59″, vous êtes extra parce que vous vous êtes qualifié pour une autre course. Nous devons revenir à cette sensation de jeu et de joie et je dirais de nudité qui a fait que les Tarahumara, une des cultures les plus saines et les plus sereines de notre temps. Quel bénéfice ? Et alors ? Vous avez brûlé la crème glacée de la veille ?

Mais peut-être qu’il y a un autre bienfait. Sans aller trop loin, imaginez un monde où tout le monde pourrait sortir et se lancer dans le genre d’exercice qui vous rendra plus détendu, plus serein, en meilleure santé, évacuer le stress, où vous ne revenez plus au bureau complètement enragé, ou vous ne rentrez pas à la maison avec encore plus de stress. Il y a peut-être quelque chose entre ce que nous sommes aujourd’hui et ce que les Tarahumara ont toujours été. Je ne dis pas de revenir aux Copper Canyons et vivre de maïs, ce qui est le régime préféré des Tarahumara, mais il y a peut-être un intermédiaire. Et si nous trouvons cette chose, il y a peut-être un bon gros prix Nobel à la clé. Parce que si quelqu’un pouvait trouver un moyen de restaurer cette capacité naturelle dont nous avons profité pendant la majorité de notre temps d’existence, dont nous avons profité jusque dans les années 1970 en gros, les bienfaits, sociaux et physiques, politiques et mentaux, ce serait stupéfiant.

Ce que j’ai donc vu aujourd’hui c’est qu’il y a une sous-culture grandissante de coureurs pied-nus qui se sont débarrassés de leurs chaussures. Et ce qu’ils ont tous trouvé sans exception c’est que quand vous vous débarrassez des chaussures, vous vous débarrassez du stress, vous vous débarrassez des blessures et des douleurs. Et ce que vous trouvez c’est quelque chose que les Tarahumara savent depuis longtemps, c’est que ça peut être très amusant. Je l’ai fait moi-même. Toute ma vie je me suis blessé, et puis au début de la quarantaine, je me suis débarrassé de mes chaussures et mes douleurs de course ont disparu aussi.

Alors j’espère que c’est quelque chose dont nous pouvons tous bénéficier. Et j’apprécie vraiment que vous m’ayez écouté. Merci beaucoup.

 

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